• Karine
     
     
     
     
     

    Karine Sculpteure depuis plus de 14 ans,


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    L’origine de la céramique Raku

    Le “Raku” une philosophie

    On ne peut appréhender la céramique “Raku”(Rakou) sans connaître l’origine de cette cuisson, et l’importance dont elle va prendre dans la philosophie de la voie du thé. Cette céramique reflète plus que tout autre, l’esprit du Cha-Dô, (voie du thé), fondé sur la conception esthétique du Wabi et du Sabi.
    Le Wabi ( Wa: Harmonie - Bi: Beauté “Beauté de l’harmonie”) est un concept esthétique qui implique des idées de simplicité, de solitude,de désolation, de calme et de dépouillement. Atmosphère d’une cérémonie du thé, beauté d’un lieu, ou un Haïku ( court poème typiquement Japonais). Le sentiment du Wabi est souvent associé à celui du Sabi, qui évoque lui aussi des idées de simplicité, mais implique aussi l’idée de rusticité et d’usure du temps, qui provient d’un objet utilisé et réutilisé depuis des temps anciens et qui porte la marque non seulement du passage du temps mais également des hommes qui l’ont créé et possédé. Ces concepts esthétiques sont très difficiles à traduire pour l’occident, mais essentiels à connaître pour accéder à la sensibilité de la céramique “Raku” et la philosophie de la voie du thé.

    Cette céramique trouve ces origines dans le Japon du XVl ème siècle, elle naît de la rencontre de Sen No Rikyu grand maître de thé, et du potier Chojiro. Sen Rikyu trouva dans les créations de Chojiro une simplicité conforme à sa réflexion, et approprié à l’esprit Zen qu’il développe autour de la cérémonie du thé. Le premier bol (Chawan) commandé par Rikyu pour la cérémonie du thé à Chojiro traduit dans sa forme, l’esthétique de l’art du thé connue sous le nom de Wabi-Cha, style de cérémonie établie par Sen No Rikyu, qui privilégie l’isolement, le raffinement et la simplicité. Les premières créations de Chojiro étaient de dominance noire ou rouge. Les bols étaient façonnés a la main. Naissance des Raku rouge et des Raku noir.
    À ce jour, on pourrait presque dire que l’origine de la céramique “Raku” réside dans un unique bol à thé, commande par Sen No Rikyu, et destiné à la cérémonie du thé.
    L’origine du nom lui provient d’un sceau d’or porteur de l’idéogramme “Raku” qui signifie “Joie” “Bonheur” “plaisir” qui à été offert par Hideyoshi, un dictateur militaire sensible à l’art du thé, à Jokei, le successeur de Chojiro pour honorer sa mémoire.

    La céramique “Raku” est principalement base sur la beauté de l’imperfection.Le potier humble artiste dont la marque des doigts sur la matière montre une beauté inachevée, mouvement d’un processus où l’homme se défend de la perfection. Le bol à thé (Chawan) en est le parfait exemple. Il n’est pas fait uniquement pour être regardé, il doit être touché. Les déformations du bol permettent de ressentir le mouvement des doigts du potier, une intime relation avec la pensée du créateur. En tournant le bol dans les mains, on se rapproche du touché éprouvé par l’auteur. Sa forme est d’une simplicité trompeuse, le touché, la couleur, le brillant diffère de façon complexe selon les endroits et éveille différents sentiments.
    Le bol devient au Japon l’objet essentiel de la culture du thé. Chaque détail du bol est une évocation sereine de la nature. Se pencher sur la philosophie de la céramique “Raku” conduit à une passionnante analyse des valeurs humaines, les frontières disparaissent, et les esprits s’enrichissent de complémentarité.
    Retour sur des valeurs essentielles ou la pièce devient une partie visible de l’esprit du créateur.

    “ En toutes choses, quelles qu’elles soient, la finition de chaque détail n’est guère souhaitable:
    seul ce qui est inachevé retient l’attention”( Le livre du thé - Okakura Kakuzô - Postface de SenSoshitsuXV)

    Technique de cuisson.

    La particularité de cette céramique et que chaque pièce est façonnée à la main et non au tour.
    Chaque création est marquée pour toujours par les doigts du potier. Cette technique permet à l’artiste de s’exprimer dans la pièce façonné, de manière directe et intime.Chaque potier développe une céramique en rapport avec son approche philosophique et sa propre sensibilité.
    Les méthodes de cuisson sont restées identiques au cours des âges. Sauf que de nos jours ont peut dire que les créations sont de “ style Raku”, pour garder un certain respect des potiers Japonais créateur de cette cuisson de céramique.
    Cette cuisson consiste à porter à température de cuisson (900°C-1000°C) une pièce émaillée ou non. Dès que la glaçure est fondue, la pièce est sortie du four et aussitôt refroidit.

    Les différents rendus de la glaçure sont obtenus en créant une réduction d’oxygène soit dans des copeaux de bois, soit directement plongé dans un bac d’eau. A cet instant Il y a toujours une part aléatoire, l’instant où l’on n’est plus maître de l’avenir de la pièce, l’alchimie de nature et de l’humble création donne naissance a une oeuvre unique.

     

     

     

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